Les jours s’égrènent rapidement, les petits grandissent et les vieux vieillissent davantage, des êtres naissent, d’autres meurent. Le temps sculpte sur notre peau la marque ineffaçable de son passage, il peint nos cheveux de sa couleur préférée, et il pompe à chacune de ses aspirations un peu de notre énergie. Face à cette course effrénée qui entraîne des changements partout autour de nous et en nous-mêmes, on ne peut faire la politique de l’autruche, On ne peut pas se laisser entraîner par le courant, et faire comme si ça ne nous concernait pas.
Mais que doit-on faire alors ? Ou disons plutôt que peut-on faire face à la marche et l’avancée du temps ? Peut-on la figer ? Peut-on l’arrêter ? Peut-on la dévier ? Peut-on l’esquiver ? Peut-on y résister ?
On sait tous que personne ne peut échapper à l’emprise de ce colosse. Mais alors que faire ?
A certains moments de notre vie, il est impéraif, nécessaire… de s’arrêter, prendre son souffle, faire une pause, cesser de courir aveuglément après les vains espoirs et chimères de ce monde, et faire le bilan de tout, de tous nos actes dans la partie parcourue de notre vie. Des moments de réflexion, d’auto-évaluation, brefs peut-être, mais sûrement bénéfiques, s’imposent. On a à s’interroger sur tout : sur ce qu’on a fait pour nous-mêmes mais surtout sur ce qu’on a fait pour les autres, sur ce qu’on a fait pour cette vie mais surtout sur ce qu’on a fait pour l’autre vie, celle de l’au-delà. Qu’avons-nous fait pour préserver notre santé ? Qu’avons-nous fait pour s’élever avec notre âme et promouvoir notre esprit? Qu’avons-nous donné à notre progéniture et qu'allons-nous lui laisser? Qu'avons-nous apporter à tous ceux qui nous aiment et qui nous ont généreusement tant donné? Qu’avons-nous fait pour assurer notre bien-être sur Terre ? Et qu’avons-nous fait pour mener une vie qui satisfait notre créateur devant qui nous répondrons un jour de tous nos actes, les plus grands comme les moindres ?
Nous ne pouvons ni ralentir ni stopper le cours du temps. Nous n’avons pas les moyens d’empêcher ce courant puissant d’affecter notre fraîcheur et notre jeunesse et de les entraîner avec lui loin de nous, , de manière définitive. Toute personne sensée n’y manifeste aucune résistance qui sera certes d'ailleurs vaine et inutile. C'est la vérité et tout progrès scientifique si prodigieux soit-il n'y changera rien.
Le sage ne s’attriste même pas à la vue de sa jeunesse disparaître peu à peu, et souvent plus vite que prévu, car il sait que l’homme est faible et mortel, et que l’essentiel n’est pas de survivre le plus longtemps possible ni de prolonger par de vains artifices la beauté et la jeunesse, ce qui compte est plutôt de savoir tirer le plus de profit possible de chaque instant vécu non en se lançant à la quête des plaisirs matériels comme penseraient certains, mais en réalisant un parfait équilibre – autant que faire se pourra- entre nos droits et nos devoirs, entre notre responsabilité envers nous-mêmes et celle envers les autres, entre le plaisir et le travail, entre la quête du bien-être terrestre et celle de bonheur éternel dans un autre monde, équilibres multiples, possibles mais peu faciles à réaliser par un être fragile qui succombe très souvent à ses caprices et plaisirs. Cependant la foi joue un rôle primordial pour soutenir l’Homme face à ses faiblesse et lui donner la force de se relever chaque fois qu’il chute et de se remettre sur la voie chaque fois qu’i s’égare.
Bref, le passage surprenant des jours et des années, loin de nous déprimer voire même nous abattre, doit nous faire prendre conscience de la valeur inestimable de chaque moment dans notre vie, et nous enseigner par conséquent la nécessité de s’auto-évaluer de temps en temps sinon souvent afin de corriger nos erreurs, de nous faire absoudre nos péchés pour repartir sur de nouvel base et bien profiter de ce qui nous reste de jours dans cette vie. Stoppons dons cette course absurde après les biens absurdes et les plaisirs éphémères de ce monde et arrêtons-nous pour faire le point, pour nous évaluer. Enfin que cette auto-évaluation soit faite avec d’autant plus de sérieux que l’enjeu est de taille, et que les appréciations qui en découleront soient traduites en actes. Hâtons-nous, le temps s’écoule de plus en plus vite.
A bon lecteur salut.
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