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mardi 13 octobre 2009

HUMOUR


TEXTES MARRANTS
DE RAYMOND DEVOS





Caen


J'avais dit, "pendant les vacances, je ne fais rien!... rien!... je ne veux rien faire".
Je ne savais pas où àller.
Comme j'avais entendu dire: "A quand les vacances?... A quand les vacances?..." Je me dis: "Bon!... je vais aller à Caen... Et puis à Caen!... ça tombait bien, je n'avais rien à y faire." Je boucle la valise... je vais pour prendre le car... je demande à l'employé:
- Pour Caen, quelle heure?
- Pour où?
- Pour Caen!
- Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où?
-Comment? Vous ne savez pas où est Caen?
- Si vous ne me le dites pas!
- Mais je vous ai dit Caen!
- Oui!... mais vous ne m'avez pas dit où!
- Monsieur... je vous demande une petite minute d'attention! Je voudrais que vous me donniez l'heure des départs des cars qui partent pour Caen!
- !!...
- Enfin!... Caen!... dans le Calvados!...
- C'est vague!
- ... En Normandie!...
- !!...
- Ma parole! Vous débarquez!
- Ah!... là où a eu lieu le débarquement!... En Normandie§ A Caen...
- Là!
- Prenez le car.
- Il part quand?
- Il part au quart.
- !!... Mais (regardant sa montre)... le quart est passé!
- Ah! Si le car est passé, vous l'avez raté.
- !!... Alors... et le prochain?
- Il part à Sète.
- Mais il va à Caen?
- Non il va à Sète.
- !!... Mais, moi, je ne veux pas aller à Sète... Je veux aller à Caen!
- D'abord, qu'est-ce que vous allez faire à Caen?
- Rien!... Rien!... Je n'ai rien à y faire!
- Alors si vous n'avez rien à faire à Caen, allez à Sète.
- !!... Qu'est-ce que vous voulez que j'aille faire à Sète?
- Prendre le car!
- Pour où?
- Pour Caen.
- Comment voulez-vous que je vous dise quand, si je ne sais pas où!...
- Comment!... Vous ne savez pas où est Caen?
- Mais si je sais où est Caen!... ça fait une demi-heure que je vous dis que c'est dans le Calvados!... Que c'est là où je veux passer mes avacances, parce que je n'ai rien à y faire!
- Ne criez pas!... Ne criez pas!... On va s'occuper de vous.
Il a téléphoné au Dépôt.
Mon vieux!... (regardant sa montre) :
A vingt-deux, le car était là.
Les flics m'ont embarqué à sept...
Et je suis arrivé au quart.
Où j'ai passé la nuit!



Où courent-ils ?



Excusez-moi, je suis un peu essouflé ! Je viens de traverser une ville où tout le monde courait...Je ne peux pas vous dire laquelle...je l'ai traversée en courant. Lorsque j'y suis entré, je marchais normalement, mais quand j'ai vu que tout le monde courait...je me suis mis à courir comme tout le monde sans raison !
A un moment je courais au coude à coude avec un monsieur...Je lui dis : "Dites-moi...pourquoi tous ces gens-là courent-ils comme des fous ?", Il me dit : "Parce qu'ils le sont !", Il me dit : "Vous êtes dans une ville de fous ici...vous n'êtes pas au courant.", Je lui dis :"Si, Si, des bruits ont couru !", Il me dit : "Ils courent toujours !", Je lui dis :"Qu'est-ce qui fait courir tous ces fous ?", Il me dit : "Tout ! tout ! Il y en a qui courent au plus pressé. D'autres qui courent après les honneurs...Celui-ci court pour la gloire...Celui-là court à sa perte !", Je lui dis : "Mais pourquoi courent-ils si vite ?", Il me dit : " Pour gagner du temps ! Comme le temps, c'est de l'argent, plus ils courent vite, plus ils en gagnent !", Je lui dis : "Mais où courent-ils ?", Il me dit : "A la banque ! Le temps de déposer l'argent qu'ils ont gagné sur un compte courant...et ils repartent toujours courant, en gagner d'autre !"
Je lui dis : "Et le reste du temps ?", Il me dit : "Ils courent faire leurs courses...au marché !", Je lui dis : "Pourquoi font-ils leurs courses en courant.", Il me dit : "Je vous l'ai dit... parce qu'ils sont fous !", Je lui dis : "Ils pourraient tout aussi bien faire leur marché en marchant...tout en restant fous !", Il me dit : "On voit bien que vous ne les connaissez pas ! D'abord le fou n'aime pas la marche...", Je lui dis : "Pourquoi ?", Il me dis : "Parce qu'il la rate !", Je lui dis : "Pourtant, j'en vois un qui marche !?", Il me dis : "Oui, c'est un contestataire ! Il en avait assez de courir comme un fou. Alors il a organisé une marche de protestation !", Je lui dis : "Il n'a pas l'air d'être suivi ?", Il me dit : "Si, mais comme tous ceux qui le suivent courent, il est dépassé !", Je lui dis : "Et vous, peut-on savoir ce que vous faîtes dans cette ville ?", Il me dit : "Oui ! Moi j'expédie les affaires courantes. Parce que même ici, les affaires ne marchent pas !", Je lui dis : " Et où courez-vous là ?", Il me dit : "Je cours à la banque !", Je lui dis : "Ah !...Pour y déposer votre argent ?", Il me dit : "Non ! Pour le retirer ! Moi je ne suis pas fou !", Je lui dis : Mais si vous n'êtes pas fou, pourquoi restez-vous dans une ville où tout le monde l'est ?"
Il me dit : "Parce que j'y gagne un argent fou !...C'est moi le banquier !..."



L'horoscope



Je ne sais pas si vous lisez l'horoscope...moi, je le consulte tous les matins. Il y a huit jours...je vois dans mon horoscope : "Discussion et brouille dans votre ménage."... Je vais voir ma femme. Je lui dis : "Qu'est-ce que je t'ai fait ?", "Rien !", "Alors...pourquoi discutes-tu ?" Depuis, on est brouillé !
Ce matin, je lis dans mon horoscope : "Risques d'accidents." Alors, toute la journée, au volant de ma voiture, j'étais comme ça...à surveiller à droite...à gauche...rien ! Rien !...Je me dis : "Je me suis peut-être trompé." Le temps de vérifier dans le journal qui était sur la banquette de ma voiture...Paf ! ...ça y était ! Le conducteur est descendu...Il m'a dit : "Vous auriez pu m'éviter !", "Pas du tout, c'était prévu !", "Comment ça ?", "L'accident est déjà dans le journal !", "Notre accident est déjà dans le journal ?", "Le vôtre, je ne sais pas ! Mais le mien y est !", "Le vôtre, c'est le mien !", "Oh !...Eh !...une seconde !...Vous êtes né sous quel signe, vous ?", "Balance !", "Balance ?" Je regarde Balance ! Je dis : "Ah ben non ! Vous n'avez pas d'accident !...Vous êtes dans votre tort mon vieux !"
Il y a un agent qui est arrivé...il m'a dit : "Vous n'avez pas vu mon signe ?", "Prenez le journal ! Regardez ! Je ne vais pas regarder le signe de tout le monde !"



Parler pour ne rien dire



Mesdames et messieurs ... Je vous signale tout de suite que je vais parler pour ne rien dire. Oh! je sais! Vous pensez : "S'il n'a rien à dire ... il ferait mieux de se taire!"
Evidemment! Mais c´est trop facile! ... c´est trop facile! Vous voudriez que je fasse comme tout ceux qui n´ont rien à dire et qui le garde pour eux? Eh bien non! Mesdames et messieurs, moi, lorsque je n'ai rien à dire, je veux qu'on le sache! Je veux en faire profiter les autres! Et si, vous-mêmes, mesdames et messieurs, vous n´avez à rien dire, eh bien, on en parle, on en discute!
Je ne suis pas ennemi du colloque. Mais, me direz-vous, si on en parle pour ne rien dire, de quoi allons-nous parler? Eh bien, de rien! De rien! Car rien ... ce n'est pas rien! La preuve c'est qu'on peut le soustraire.
Exemple: Rien moins rien = moins que rien! Si l´on peut trouver moins que rien c´est que rien vaut déjà quelque chose!
On peut acheter quelque chose avec rien! En le multipliant Une fois rien ... c´est rien Deux fois rien ... c´est pas beaucoup! Mais trois fois rien! ... Pour trois fois rien on peut déjà acheter quelque chose! ... Et pour pas cher!
Maintenant si vous multipliez trois fois rien par trois fois rien : Rien multiplié par rien = rien. Trois multiplié par trois = neuf. Cela fait rien de neuf!
Oui ... ce n´est pas la peine d´en parler! Bon! Parlons d´autres choses! parlons de la situation, tenez! Sans préciser laquelle! Si vous le permettez, je vais faire brièvement l´historique de la situation, quelle qu'elle soit!
Il y a quelques mois, souvenez-vous la situation pour n'être pas pire que celle d'aujourd'hui n'en n'était pas meilleur non plus! Déjà nous allions vers la catastrophe nous le savions ... Nous en étions conscients! Car il ne faudrait pas croire que les responsables d'hier étaient plus ignorants de la situation que ne le sont ceux d'aujourd'hui!
Oui la catastrophe, nous le pensions, était pour demain! C'est-à-dire qu'en fait elle devait être pour aujourd'hui! Si mes calculs sont justes! Or, que voyons-nous aujourd'hui? Qu'elle est toujours pour demain!
Alors je vous pose la question, mesdames et messieurs : Est-ce en remettant toujours au lendemain la catastrophe que nous pourrions faire le jour même que nous l'éviterons? D'ailleurs je vous signale entre parenthèses que si le gouvernement actuel n'est pas capable d'assurer la catastrophe, il est possible que l'opposition s'en empare!


A tort ou à raison


On ne sait jamais qui a raison ou qui a tort. C'est difficile de juger. Moi, j'ai longtemps donné raison à tout le monde. Jusqu'au jour où je me suis aperçu que la plupart des gens à qui je donnais raison avaient tort ! Donc, j'avais raison ! Par conséquent, j'avais tort ! Tort de donner raison à des gens qui avaient le tort de croire qu'ils avaient raison. C'est à dire que moi qui n'avais pas tort, je n'avais aucune raison de ne pas donner tort à des gens qui prétendaient avoir raison alors qu'ils avaient tort ! J'ai raison, non ? Puisqu'ils avaient tort ! Et sans raison, encore ! Là, j'insiste, parce que...moi aussi il arrive que j'ai tort. Mais quand j'ai tort, j'ai mes raisons, que je ne donne pas. Ce serait reconnaître mes torts !!! J'ai raison, non ? Remarquez...il m'arrive de donner raison à des gens qui ont raison aussi. Mais là encore, c'est un tort. C'est comme si je donnais tort à des gens qui ont tort. Il n'y a pas de raison ! En résumé, je crois qu'on a toujours tort d'essayer d'avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu'ils n'ont pas tort !



Sens dessus dessous



Actuellement, mon immeuble est sans dessus dessous. Tous les locataires du dessous voudraient habiter au dessus ! Tout cela, parce que le locataire qui est au-dessus est allé raconter par en dessous que l'air que l'on respirait à l'étage au-dessus était meilleur que celui que l'on respirait à l'étage en dessous !
Alors, le locataire qui est en dessous a tendance à envier celui qui est au-dessus et à mépriser celui qui est en dessous. Moi, je suis au-dessus de ça ! Si je méprise celui qui est en dessous, ce n'est pas parce qu'il est en dessous, c'est parce qu'il convoite l'appartement qui est au-dessus, le mien !
Remarquez...moi je lui céderais bien mon appartement à celui du dessous, à condition d'obtenir celui du dessus ! Mais je ne compte pas trop dessus. D'abord, parce que je n'ai pas de sous ! Ensuite, au-dessus de celui qui est au-dessus, il n'y a plus d'appartement ! Alors le locataire du dessous qui monterait au dessus, obligerait celui du dessus à redescendre en dessous. Or, je sais que celui du dessus n'y tient pas ! D'autant que, comme la femme du dessous est tombée amoureuse de celui du dessus, celui du dessus n'a aucun intérêt à ce que le mari de la femme du dessous monte au dessus !
Alors là dessus...quelqu'un est-il allé raconter à celui du dessous qu'il avait vu sa femme bras dessus, bras dessous avec celui du dessus ? Toujours est-il que celui du dessous l'a su ! Et un jour que la femme du dessous était allée rejoindre celui du dessus, comme elle retirait ses dessous, et lui ses dessus...Je l'ai su parce que d'en dessous, on entend tout ce qui se passe au dessus...Bref ! Celui du dessous leur est tombé dessus ! Comme ils étaient tous les deux saoûls, ils se sont tapés dessus ! Finalement, c'est celui du dessous qui a eu le dessus
!



Qui tuer ?



Un jour en pleine nuit...mon médecin me téléphone : "Je ne vous réveille pas ?" Comme je dormais, je lui dis : "Non." Il me dit : " Je viens de recevoir du laboratoire le résultat de nos deux analyses. J'ai une bonne nouvelle à vous annoncer. En ce qui me concerne, tout est normal. Par contre, pour vous, c'est alarmant." Je lui dis : "Quoi ?... Qu'est-ce que j'ai ?" Il me dit : "Vous avez un chromosome en plus...", Je lui dis : "C'est à dire ?" Il me dit : "Que vous avez une case en moins !" Je lui dis : "Ce qui signifie ?" Il me dit : "Que vous êtes un tueur-né ! Vous avez le virus du tueur..." Je lui dis : "...Le virus du tueur ?" Il me dit : " Je vous rassure tout de suite. Ce n'est pas dangereux pour vous, mais pour ceux qui vous entourent...ils doivent se sentir visés." Je lui dis : "Pourtant, je n'ai jamais tué personne !" Il me dit : " Ne vous inquiétez pas...Cela va venir ! Vous avez une arme ?" Je lui dis : "Oui ! Un fusil à air comprimé." Il me dit : "Alors, pas plus de deux airs comprimés par jour !" Et il raccroche !
Toute la nuit...j'ai cru entendre le chromosome en plus qui tournait en rond dans ma case en moins. Le lendemain, je me réveille avec une envie irrésistible de tuer quelqu'un ! Il fallait que je tue quelqu'un ! Mais qui tuer ? Je me disais qui tuer ? Attention ! Je ne me posais pas la question : "qui tu es ?" dans le sens "Qui es-tu toi qui cherche qui tuer ?" ou "Dis-moi qui tu es et je te dirai qui tuer." Qui j'étais, je le savais ! J'étais un tueur...et un tueur sans cible ! Je n'avais personne à ma portée. Ma femme était sortie...Je dis : "Tant pis, je vais tuer le premier venu !"
Je prends mon fusil sur l'épaule...et je sors. Et sur qui je tombe ? Le hasard tout de même ! Sur...le premier venu ! Il avait un fusil sur l'épaule et un chromosome en plus, comme moi ! Il me dit : "Salut, toi, le premier venu !... Je lui dis "Ah non ! Le premier venu, pour moi, c'est vous !" Il me dit : "Non ! Je t'ai vu venir avant toi...de plus loin !..." Il me dit : "Tu permets que je te tutoie ? Je te tutoie et toi tu me dis tu !" Je me dis : "Si je dis 'tu' à ce tueur, il va me tuer !" Je lui dis : "Et si on s'épaulait mutuellement ?" Il me dit "D'accord !" On se met en joue...Il me crie : "Stop !...Nous allions commettre une regrettable bavure...Nous ne pouvons pas considérer deux hommes qui ont le courage de s'entretuer comme des premiers venus ! Il faut en chercher un autre !" J'en suis tombé d'accord !
Là dessus, j'entends claquer deux coups de feu et je vois courir un type avec un fusil sur l'épaule...Je lui crie : "Alors, vous aussi, vous cherchez à tuer le premier venu ?" Il me dit : "Non, le troisième ! J'en ai déjà raté deux !" Et tout à coup, je sens le canon d'une arme s'enfoncer dans mon dos. Je me retourne. C'était mon médecin...Qui me dit : "Je viens vous empêcher de commettre un meurtre à ma place...", "A votre place ?" Il me dit : "Oui ! Le laboratoire a interverti nos deux analyses. Le chromosome en plus, le virus du tueur, c'est moi qui l'ai !"
Je lui dis : "Docteur, vous n'allez pas supprimer froidement un de vos patients ?" Il me dit : "Si ! La patience a des limites. J'en ai assez de vous dire : 'Ne vous laissez pas abattre !'"
Je lui dis : "Vous avez déjà tué quelqu'un, vous ?" Il me dit : "Sans ordonnance...jamais !" Mais je vais vous en faire une. Et il m'en a fait une !



Raymond Devos est un humoriste français, né le 9 novembre 1922 à Mouscron en Belgique, décédé le 15 juin 2006 à Saint-Rémy-lès-Chevreuse dans les Yvelines (France). Il a été célèbre pour ses jeux de mots, ses qualités de mime, son goût pour les paradoxes cocasses, le non-sens et la quête de sens.

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